Burkina Faso : Un musée pour réduire la corvée d’eau

4 أغسطس 2023

Le musée de l’eau a vu le jour en 2005. Avec plus de 500 objets, il offre une magnifique vue aux visiteurs. Ce musée vise à éduquer et à sensibiliser les jeunes sur les valeurs de l’eau, sa gestion, sa connaissance et ses vertus. Pour son fondateur, Alassane Samoura, son musée n’est pas seulement un musée d’exposition des objets, mais c’est un musée d’interrogation, d’anticipation, et de réflexion, qui se veut un moyen de réduire la corvée d’eau au Burkina Faso.  

Au musée de l’eau, le visiteur découvre deux catégories de patrimoines : le patrimoine matériel et le patrimoine immatériel. Le patrimoine matériel est constitué de récipients, d’objets et d’ustensiles de collectes de l’eau. Dans ce lot, nous pouvons citer des puisettes, des calebasses, les outres, etc. Les chants, la poésie, les mythes, les contes, les proverbes… constituent le patrimoine immatériel sur ce site du musée de l’eau.
Alassane Samoura, fondateur du premier musée de l'eau en Afrique

C’est un vent frais qui nous accueille à l’entrée du site du musée de l’eau. Des objets de toute nature et de toutes les formes y sont exposés. De nombreux arbres qui occupent ce vaste espace procurent une fraicheur aux visiteurs. La première chose que l’on vous offre à votre arrivée c’est de l’eau. Cela signifie, selon Alassane Samoura, fondateur du musée, votre acceptation sur le site.

Située à Loumbila, à environ 25km de Ouagadougou, le musée de l’eau occupe une superficie de dix (10) hectares. Alassane Samoura raconte que c’est après 25 ans d’expérience sur le terrain en tant que sociologue et anthropologue dans le monde des ONG (Organisations Non Gouvernementales), des projets et programmes hydrauliques qu’il a décidé de créer ce musée, premier du genre en Afrique. Selon lui, son musée doit apporter des solutions aux problèmes liés à l’eau et aux conditions climatiques : « On est au carrefour de beaucoup d’incertitudes climatiques et hydrauliques qui font qu’on doit trouver des réponses ».

Au musée de l’eau, le visiteur découvre deux catégories de patrimoines : le patrimoine matériel et le patrimoine immatériel. Le patrimoine matériel est constitué de récipients, d’objets et d’ustensiles de collectes de l’eau. Dans ce lot, nous pouvons citer des puisettes, des calebasses, les outres, etc. Les chants, la poésie, les mythes, les contes, les proverbes… constituent le patrimoine immatériel sur ce site du musée de l’eau.

Au musée de l’eau, le visiteur découvre deux catégories de patrimoines : le patrimoine matériel et le patrimoine immatériel. Le patrimoine matériel est constitué de récipients, d’objets et d’ustensiles de collectes de l’eau. Dans ce lot, nous pouvons citer des puisettes, des calebasses, les outres, etc. Les chants, la poésie, les mythes, les contes, les proverbes… constituent le patrimoine immatériel sur ce site du musée de l’eau.

Le musée de l’eau reçoit annuellement « 800 à 1000 visiteurs », selon Samoura qui précise que les périodes de grandes affluences sont les congés et les vacances car les visiteurs sont majoritairement des élèves. Lors de leur passage il leur fait comprendre que les gouvernants, les hommes et les femmes ont fait de la question de l’eau la grande problématique du développement. Par conséquent, ils ont le devoir d’utiliser de façon rationnelle le « précieux liquide », qui est l’or bleu.

                            « Le premier besoin de l’homme »

Samoura dit s’engager pour alléger la souffrance de la femme Burkinabè qui parcourt, selon lui, environ 5 km en milieu rural, pour se procurer de l’eau. Il poursuit en disant que la recherche d’eau occupe 70% des activités de la femme Burkinabè. « C’est énorme ! », s’exclame-t-il. Et d’ajouter que le musée à travers ses activités veut influencer les politiques pour que ces statistiques soient réduites à 10 ou à 15%. « C’est une dénonciation citoyenne en faveur de la femme car l’eau ne doit pas être une corvée pour la femme », foi de l’anthropologue Alassane Samoura qui estime que si le problème de l’accessibilité à l’eau n’est pas résolu dès à présent, dans un futur proche des crises en découleront. « Si on n’y prend garde on risque des pénuries d’eau et les pénuries d’eau vont engendre des crises sociales », a-t-il tiré la sonnette d’alarme tout en précisant que le premier besoin de l’homme, c’est d’abord de l’eau, pas l’agriculture ni l’élevage.

Samoura met également un point d’honneur sur l’assainissement et la protection des espèces et invite les jeunes à protéger les cours d’eau car selon lui, il y a « plus de sachets plastiques dans les cours d’eau que du poisson ».

Au musée de l’eau, le visiteur découvre deux catégories de patrimoines : le patrimoine matériel et le patrimoine immatériel. Le patrimoine matériel est constitué de récipients, d’objets et d’ustensiles de collectes de l’eau. Dans ce lot, nous pouvons citer des puisettes, des calebasses, les outres, etc. Les chants, la poésie, les mythes, les contes, les proverbes… constituent le patrimoine immatériel sur ce site du musée de l’eau.
Au musée de l'eau on trouve plus de 500 objets

Dans une visite guidée, le fondateur du premier musée d’eau en Afrique nous conduit dans un espace appelé ‘’parc de pompes’’, une sorte de laboratoire de pompes qu’on trouve au niveau du Burkina Faso depuis la période coloniale jusqu’à nos jours. On y trouve entre autres la pompe à bouche anti incendie, la pompe éolienne avec des hélices, la pompe solaire, une pompe française dont l’image se trouve sur la pièce de 10F (FCFA de l’Afrique de l’Ouest) … le parc de pompes offre un décor agréable à voir.

En parcourant le musée nous avons également découvert une barrique très ancienne de la seconde guerre mondiale (1939) qui servait à transporter de l’eau pour les troupes. Il y a également cette pompe de 1932 qui pèse 200kg à vide avec une capacité de 200 litres.

La vision de Alassane Samoura, c’est d’ériger un musée mondial de l’eau. Pour ce faire, il envisage construire plusieurs pavillons qui tiendront compte de toutes les sociétés traditionnelles africaines : « un musée qui sera une école d’anthropologie, un laboratoire d’observation de l’eau. Ça va être un centre de recherches, de formation et de valorisation du savoir endogène », a-t-il conclu.

Masbé NDENGAR de Bodo