Culture : Soléa Damas ou l’artiste restaurateur des instruments de musique traditionnels

12 أبريل 2024

L’utilisation des instruments traditionnels dans la musique africaine est une marque d’identité artistique. De nombreux artistes musiciens dans leurs productions travaillent à accorder une importance particulière à cette identité. Du balafon à la harpe, en passant par la sanza, le tambour et bien d’autres instruments, chacun fait son choix pour avoir de la bonne mélodie. Le Tchad, autrefois appelé carrefour de la culture, traîne actuellement les pas en la matière. Entre instruments traditionnels et modernes, chaque artiste aligne les rythmes de son choix pour avoir une sonorité musicale. Damas Yoansgar Gerard alias Solea Damas artiste chanteur s’est alors engagé à concevoir des instruments traditionnels tchadiens pour faire ressortir une identité à la tchadienne.

Malgré la diversité culturelle, la musique tchadienne souffre de la question d’identité. Un constat qui préoccupe Damas Yoansgar et suscite en lui une vocation : celle de restaurer les instruments traditionnels tchadiens pour une identité artistique. Grâce à ses connaissances en menuiserie et la sculpture informe, il essaie de concevoir des pièces traditionnelles tchadiennes à base de matières locales.
Soléa, artiste restaurateur des instruments de musique traditionnels

Malgré la diversité culturelle, la musique tchadienne souffre de la question d’identité. Un constat qui préoccupe Damas Yoansgar et suscite en lui une vocation : celle de restaurer les instruments traditionnels tchadiens pour une identité artistique. Grâce à ses connaissances en menuiserie et la sculpture informe, il essaie de concevoir des pièces traditionnelles tchadiennes à base de matières locales. S’inspirant du peuple mandingue où la kora représente sa carte d’identité artistique, ce chanteur concepteur s’est focalisé sur un instrument généralement utilisé dans toutes les régions du Tchad pour susciter l’intérêt des artistes et du public pour son initiative. 

L’artiste dit avoir essayé son génie créateur sur la harpe. A base de calebasse associée au bois et des files pincées, l’artiste est parvenu à concevoir l’instrument qui, d’après lui, est présent chez toutes les communautés tchadiennes. Il est convaincu que la harpe mérite d’être l’instrument de musique par lequel, l’identité tchadienne s’affirme. A travers sa page Facebook, Damas s’est fait connaitre et plusieurs commandes ont été lancées. « C’est ce qui m’a permis de faire des recettes », explique-t-il. Le projet ne s’arrête pas à la vente. Le fabricant souhaite faire un tour dans les vingt-trois provinces du Tchad pour restaurer tous les instruments de musique menacés de disparition.

Malgré la diversité culturelle, la musique tchadienne souffre de la question d’identité. Un constat qui préoccupe Damas Yoansgar et suscite en lui une vocation : celle de restaurer les instruments traditionnels tchadiens pour une identité artistique. Grâce à ses connaissances en menuiserie et la sculpture informe, il essaie de concevoir des pièces traditionnelles tchadiennes à base de matières locales.
Un balafon fabriqué par l'artiste Soléa

Ainsi, après la harpe, l’artiste chanteur Solea a aussi jeté son dévolu sur le balafon. Cet instrument qui comporte plusieurs pièces conduira l’artiste dans une autre vision : celle d’utiliser les matières recyclées. « Je Collecte les matières non biodégradables sur les poubelles, exemple les morceaux et tiges de fer en acier, la chambre à air, des tuyaux pvc et les chaussures vétustes jetés à la poubelle pour avoir une caisse de résonnance », détaille-t-il. A travers le recyclage, l’artiste voudrait valoriser les matières non biodégradables, une pratique pas courante au Tchad.  Son combat est de susciter de l’intérêt chez les artistes et le public vis-à-vis des instruments traditionnels tchadiens. Solea a, à son actif un album et plusieurs singles disponibles en téléchargement légal.

                                           Alhadji Bougar MAHAMAT HASSAN