Burkina Faso : Drissa, un jeune entrepreneur agricole passionné !

25 avril 2024

Nombreux sont des jeunes qui entreprennent et, chacun y va selon sa passion. Drissa Ouédraogo, lui, a choisi l’entrepreneuriat agricole. Après deux années d’études universitaires, il a décidé d’évoluer dans la culture de contre saison. Son champ, situé à Salsé dans la province de Kourwéogo dans la région du Plateau Central, à quelques 55 km de Ouagadougou, présente une bonne physionomie. 

C’est sur une superficie de trois hectares (3ha) que Drissa Ouédraogo pratique depuis quelques années la maraîcher-culture. Son champ offre une belle vue. Le temps est adoucissant avec l’air frais malgré la chaleur accablante du mois de mars 2024. Drissa Ouédraogo parle de son activité avec beaucoup de passion
Drissa Ouédraogo, entrepreneur agricole

C’est sur une superficie de trois hectares (3ha) que Drissa Ouédraogo pratique depuis quelques années la maraîcher-culture. Son champ offre une belle vue. Le temps est adoucissant avec l’air frais malgré la chaleur accablante du mois de mars 2024. Drissa Ouédraogo parle de son activité avec beaucoup de passion. « Je suis tombé amoureux de la terre dès mon jeune âge. J’ai hérité cela de mon père », a -t-il confié en arrachant quelques herbes qui gênent visiblement l’épanouissement des plants.

Drissa raconte que c’est après deux années d’études à l’Université de Ouagadougou, devenue Université Joseph Ki-Zerbo, dans la filière Géographie, qu’il a décidé de s’adonner à la terre. Mais avant, il s’est donné le temps d’une série de formations auprès de ses devanciers dans le domaine. Il confie que toute la famille le soutenait sauf sa mère qui rêvait de voir son fils dans un bureau climatisé.

Sur les 3 ha, on trouve plusieurs variétés : maïs, tomate, aubergine, oignon, etc. Les tomates peuvent être récoltées plusieurs fois dans l’année, trois à quatre fois, contrairement à l’oignon dont la récolte se fait une seule fois. L’entrepreneur agricole conseille aux jeunes qui désirent entreprendre dans ce domaine, de débuter avec le gombo dont le rendement est énorme et qui demanderait moins d’entretien par rapport aux autres variétés.

Plusieurs rangés de maïs constituent le champ de Drissa Ouédraogo. Dans les différentes allées, on trouve soit de l’oignon, soit des aubergines ou des concombres. Le champ est surplanté par des grands arbres bien feuillus. C’est beau à voir et les chants d’oiseau donnent une belle ambiance…

A proximité de ce champ, se trouve un barrage qui dégage une fraicheur bienfaisante en cette période de canicule, et qui facilite l’irrigation du champ de Drissa et de ses voisins maraîchers. Le champ renferme plusieurs puits et avec de nombreux canaux d’irrigation offrant un décor fabuleux. D’un côté des ouvriers s’activent à enlever les mauvaises herbes. 

C’est sur une superficie de trois hectares (3ha) que Drissa Ouédraogo pratique depuis quelques années la maraîcher-culture. Son champ offre une belle vue. Le temps est adoucissant avec l’air frais malgré la chaleur accablante du mois de mars 2024. Drissa Ouédraogo parle de son activité avec beaucoup de passion
Le champ de Drissa Ouédraogo présente une bonne physionomie

Drissa confie que par faute de moyens, le travail se fait manuellement. Sans tracteur, il dit se contenter de la traction animale pour le labour de son périmètre. Une dizaine d’employés permanents et une centaine non permanente travaillent au quotidien dans le champ de l’ancien étudiant en Géographie.

Pour Drissa, l’agriculture nourrit bel et bien son homme. Elle constitue également une opportunité, car selon lui : « tout jeune qui veut réussir doit s’intéresser à l’agriculture ». Il ajoute : « L’avenir du Burkina Faso repose sur l’agriculture ».

Cependant, entreprendre dans l’agriculture n’est pas un long fleuve tranquille. Drissa Ouédraogo raconte que les institutions financières ne sont pas prêtes à y investir car, selon lui, l’agriculture est un domaine à risque. Il travaille donc sur fonds propres. Chose qui limite sa production. A cela s’ajoutent d’autres difficultés liées au manque de matériel de production, les bactéries qui attaquent les plantes ainsi que le problème d’écoulement des produits après les récoltes.

Malgré ces difficultés Drissa dit ne pas se décourager. En plus de la passion, il est motivé à bloc et ambitionne augmenter de dix hectares sa superficie cultivable. 

Masbé NDENGAR de Bodo