Festival agroécologie : il faut produire en protégeant l’environnement !
Ouagadougou abritera le festival agroécologie du 23 au 25 février 2024. Durant 72h les acteurs de l’agroécologie vont mener des activités de sensibilisation, d’information, de formation et d’éducation au profit de la population. Placé sous le thème : « appel, à l’action pour un changement agroécologique local et national promu par les nouvelles générations écologiques », ce festival qui s’inscrit dans le cadre du projet Challenge, est soutenu entre autres par les ONG Mani Tese et ACRA en collaboration avec la mairie de Ouagadougou et bien d’autres organisations.
Le festival sur l’agroécologie, premier du genre, qui se tiendra dans la capitale burkinabè abordera la question du développement de l’agriculture urbaine durable à travers l’aménagement des terres cultivables. Il s’agira également de fournir aux maraîchers de la ville de Ouagadougou des techniques de production agroécologique qui protègent l’environnement.
De plus en plus, la population mondiale augmente mais parallèlement on accorde peu d’importance à la protection et à la sauvegarde de la terre, a fait savoir Eugenio L.L. Attard, représentant de l’ONG Mani Tesse qui estime que l’humanité doit être plus regardant sur la protection de l’environnement car, poursuit-il, il n’existe pas une deuxième planète ni une seconde chance. Il tire la sonnette d’alarme en mentionnant que d’ici 2050, un milliard de terre sauvage seront destinées pour l’agriculture industrielle qui est peu soucieuse de la protection de l’environnement. « L’agriculture industrielle dans les derniers 50 ans a constitué 70% de pertes de la biodiversité », s’est-il inquiété.
Ce festival vise entre autres à informer la nouvelle génération sur les enjeux de l’agroécologie qui selon les promoteurs, est un moyen de participer de façon collective à la protection de l’environnement. C’est aussi l’occasion de renforcer la capacité et de partager les connaissances avec des acteurs clés de l’agroécologie mais également de sensibiliser les consommateurs.
Pour Stéphanie Ouédraogo Zombré, présidente de la Commission Environnement et Développement Local de la Mairie, le choix de Ouagadougou pour la tenue de ce festival se justifie par sa forte croissance démographique, environ 3 millions d’habitants, soit 11,78% de la population du Burkina Faso. Et cette croissance, poursuit-elle, engendre de nombreuses problématiques dont celle de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. En plus de cette préoccupation, elle souligne que Ouagadougou fait également face aux effets du changement climatique, à l’insuffisance des terres cultivables et à la rareté des ressources en eau… de ce fait le festival agroécologie se présente comme une opportunité pour la commune.
Plusieurs activités sont au programme de cette rencontre qui se tiendra à l’espace culturel Gambidi. Il s’agit des ateliers, des formations à la ceinture verte, du théâtre, des expositions des produits locaux, de la musique et de la danse, etc.
Masbé NDENGAR de Bodo