Mali : des jeunes engagés pour la propreté de la cité

10 novembre 2023

Estimée à environ 3 millions d’âmes, la croissance démographique ainsi que l’extension rapides de la ville de Bamako rendent souvent difficile la gestion efficace de certaines questions prioritaires par les pouvoirs publics, telle que l’assainissement. Pour faire face à cette urgence, des citoyens s’organisent pour mener des activités d’intérêt public. C’est le cas de cette association de jeunes, Siguida Gnété, qui œuvre à créer un environnement sain.  

Jadis surnommée « Bamako la coquette », la capitale malienne a un peu perdu de sa splendeur ces derniers temps. L’insalubrité gagne de plus en plus du terrain à tel point que les services de propreté semblent être dépassés par l’ampleur du phénomène. En raison d’insuffisance de dépôts de transit des déchets, les poubelles installées dans des familles et dans certains lieux publics ne sont pas vidées régulièrement. Ce qui fait qu’il est fréquent de voir des tas d’immondices un peu partout.

Jadis surnommée « Bamako la coquette », la capitale malienne a un peu perdu de sa splendeur ces derniers temps. L’insalubrité gagne de plus en plus du terrain à tel point que les services de propreté semblent être dépassés par l’ampleur du phénomène. En raison d’insuffisance de dépôts de transit des déchets, les poubelles installées dans des familles et dans certains lieux publics ne sont pas vidées régulièrement. Ce qui fait qu’il est fréquent de voir des tas d’immondices un peu partout.

Certaines personnes déversent leurs déchets dans les caniveaux empêchant ainsi le ruissellement des eaux en saison pluvieuse avec son corolaire d’inondations et autres dégâts.

Chargée de l’assainissement de la ville, la mairie du District de Bamako explique le débordement de ses services de voiries par une croissance rapide de la démographie de la capitale. Estimée à 3 millions d’habitants, la population de Bamako produit par jour environ 3 000 tonnes de déchets. « La population a fortement augmenté. Chaque Bamakois produit 0,84 kg de déchets donc près d’1kg par jour pour une population d’environ 3 millions d’habitants », a fait savoir Bassi Coulibaly, chef de division assainissement à la mairie du district de Bamako.

Selon une autre source au sein de la mairie, l’insuffisance et la mauvaise répartition des infrastructures de drainage des eaux de pluie, le mauvais aménagement des cours d’eau ainsi que leur occupation anarchique par les populations sont également des causes qui font que le fleuve déborde de son lit vers les habitations

Pour toutes ces raisons, des mesures dissuasives ont été prises en vue de pouvoir mettre fin à des pratiques non citoyennes. C’est ainsi que la mairie a revu à la hausse le montant de la sanction contre les contrevenants à hauteur de 20 000 F CFA contre 3 000 à 18 000 F CFA auparavant.

En plus de cela, un programme annuel de curage des caniveaux à hauteur de centaines de millions de F CFA est adopté par la Municipalité pour déboucher les systèmes de drainage. Mais ces efforts semblent insuffisants face à l’immensité des défis au regard de l’étendue de la ville de Bamako et sa démographie galopante.

Conscients des moyens limités des pouvoirs publics, des citoyens se mobilisent de leur propre initiative pour prendre à bras le corps le problème de l’insalubrité et des inondations. Dans leur approche, ils s’organisent généralement en association pour mener des activités dans ce sens.

Jadis surnommée « Bamako la coquette », la capitale malienne a un peu perdu de sa splendeur ces derniers temps. L’insalubrité gagne de plus en plus du terrain à tel point que les services de propreté semblent être dépassés par l’ampleur du phénomène. En raison d’insuffisance de dépôts de transit des déchets, les poubelles installées dans des familles et dans certains lieux publics ne sont pas vidées régulièrement. Ce qui fait qu’il est fréquent de voir des tas d’immondices un peu partout.

A Lafiabougou, un quartier de Bamako, l’association Siguida Gnéta (qui signifie le Progrès de la Cité) a été mise en place par un groupe de jeunes pour mener des activités d’intérêt public.  Dirigé par Yacouba Mariko, le groupe est estimé à une cinquantaine de bénévoles. « Nous faisons une collecte de fonds. La cotisation est mensuelle en fonction du moyen du moment de chaque membre de l’association », a expliqué le président de l’association. A ses dires, les fonds collectés servent à payer les matériels de travail pour le balayage des principales voies bitumées et le curage des caniveaux. « Depuis qu’on a commencé cette opération le résultat est satisfaisant. On est désormais épargnés par le débordement des eaux de pluie et les inondations sont devenues de mauvais souvenirs pour nous. De plus, on vit dans un environnement sain en raison de sa propreté », se réjouit le président de Siguida Gnéta.

Selon Yacouba Mariko, les actes posés par son association sont salués par des riverains : « Des fois d’autres personnes de bonne volonté nous viennent en appui matériellement et financièrement pour nous encourager dans notre démarche ».

Les membres de l’association Siguida Gnéta espèrent que leurs actions inciteront d’autres citoyens à leur emboiter le pas. « Ce sont des actes citoyens que nous posons. Nous espérons qu’ils serviront d’exemples à d’autres personnes pour le progrès de la cité », a émis comme vœux, Yacouba Mariko.  

Alassane CISSOUMA