Éducation citoyenne : Comprendre le drapeau du Mali

22 mai 2023

Le drapeau du Mali fait partie des 5 symboles fondamentaux du pays. Représentation de la « personne morale » de l’Etat et 2e symbole du pays après la devise, les couleurs nationales ne sont pourtant pas bien maitrisées par un grand nombre de citoyens comme c’était le cas auparavant. Entre méconnaissance et désintérêt, les raisons sont multiples, notamment dans les rangs de la jeunesse.

Directeur général du Centre National de Promotion de Volontariat (CNVP), Sekou Oumar Coulibaly nous rappelle que le drapeau du Mali a été créé le 20 janvier 1961. Soit 4 mois après l’Indépendance obtenue le 22 septembre 1960.  Il est constitué de 3 bandes verticales égales et composé des couleurs : Vert, Or, Rouge.

Le drapeau du Mali fait partie des 5 symboles fondamentaux du pays. Représentation de la « personne morale » de l’Etat et 2e symbole du pays après la devise, les couleurs nationales ne sont pourtant pas bien maitrisées par un grand nombre de citoyens comme c’était le cas auparavant. Entre méconnaissance et désintérêt, les raisons sont multiples, notamment dans les rangs de la jeunesse
Sekou Oumar Coulibaly,  directeur général du CNPV

Bien que vieux d’une soixantaine d’années, peu de Maliens savent correctement lire le drapeau et définir le sens de ses couleurs. Pour beaucoup, les couleurs du drapeau sont : Vert, Jaune, Rouge. Mais en revanche, il s’agit plutôt du Vert, Or et Rouge« Le Vert symbolise la verdure, la vocation agropastorale du Mali. L’Or démontre la richesse de notre sous-sol. Vous n’êtes pas sans savoir que Kankan Moussa, lors de son fameux pèlerinage, a apporté de l’or partout où il a passé et a beaucoup construit. Ce pèlerinage a même causé la chute du cours de l’or puisque le Mali est connu pour être un pays où il y a suffisamment d’or. Le Rouge évoque le sang versé par les pères fondateurs pour l’Indépendance de notre pays, mais aussi celui versé par nos grands-parents lors de la lutte contre la pénétration coloniale. Le Rouge nous interpelle également à défendre le pays au prix de notre sang. La lecture du drapeau, c’est de gauche à droite quand il est en position verticale. Mais si c’est couché, la lecture commence du haut vers le bas », a expliqué le Directeur général du CNVP.

Le drapeau du Mali fait partie des 5 symboles fondamentaux du pays. Représentation de la « personne morale » de l’Etat et 2e symbole du pays après la devise, les couleurs nationales ne sont pourtant pas bien maitrisées par un grand nombre de citoyens comme c’était le cas auparavant. Entre méconnaissance et désintérêt, les raisons sont multiples, notamment dans les rangs de la jeunesseA en croire le Directeur général du CPVN, la non-maitrise, voire la méconnaissance des symboles de l’Etat peut s’expliquer par le fait que l’apprentissage de ces symboles ne soit plus enseigné à l’école dans les petites classes. A ses dires, il urge aujourd’hui de revenir sur cet apprentissage dans les écoles pour que les enfants puissent connaitre les symboles de l’Etat dès le bas âge : « La montée des couleurs doit être une instruction au niveau de tous les services et établissements scolaires du Mali. L’amour du pays commence par la connaissance, le respect des symboles de l’Etat qui sont les premiers biens immatériels d’une nation. De surcroit le Mali dont nous nous glorifions et dont nous sommes fiers. C’est important que l’ensemble de la population malienne, pas que les jeunes, arrive à s’approprier ces symboles afin de les connaitre et les respecter. Cela relève du patriotisme et du nationalisme que nous prônons tant ».

Dans une dynamique de construction citoyenne, le Directeur Coulibaly soutient que le Mali Kura (le Nouveau Mali) dont on parle tant a besoin d’un Malien nouveau. Dans ce cadre, il ajoute qu’un Malien nouveau ne peut être construit qu’avec la connaissance, le respect des symboles de l’Etat. « Pour aimer quelque chose, il faut le connaitre d’abord. Donc c’est en connaissant les symboles que l’on peut les aimer et les respecter. C’est un devoir pour tout citoyen, à tous niveaux que ce soit, d’enseigner, d’informer et de sensibiliser sur les symboles de l’Etat », a conclu notre interlocuteur.  

 

Alassane CISSOUMA