Rentrée au scolaire au Mali : « Les fournitures scolaires n’ont pas été épargnées par la hausse des prix »

6 octobre 2023

Les grandes vacances sont terminées en fin septembre au Mali. Pour la nouvelle année scolaire, la rentrée est effective depuis le 2 octobre.

Après trois mois de vacances, les élèves maliens ont repris le chemin de l’école en ce début du mois d’octobre. Au cours de cette nouvelle année, les élèves et leurs parents s’attendent à 9 mois de travail assidu. Pour cela, ils se préparent à démarrer la nouvelle année scolaire avec force et rigueur

Après trois mois de vacances, les élèves maliens ont repris le chemin de l’école en ce début du mois d’octobre. Au cours de cette nouvelle année, les élèves et leurs parents s’attendent à 9 mois de travail assidu. Pour cela, ils se préparent à démarrer la nouvelle année scolaire avec force et rigueur. « On est partagé entre deux sentiments. D’une part la contrariété de devoir, ranger les jouets, fermer momentanément les lieux de distraction et, d’autre part, la joie à l’idée de retrouver les camarades de classe. Mais je dois admettre que c’est l’heure de la reprise des cours après de longues périodes de vacances », se résout à accepter un élève qui s’est confié à notre micro.

Pour les parents d’élèves, la rentrée rime avec dépenses. Pour l’achat des fournitures, des tenues scolaires et le paiement des frais de scolarité, les parents sont amenés à casser leur tirelire pour faire face à ces charges indispensables. Même si ce sont des dépenses de routines connues de tous, des parents disent éprouver des difficultés à les surmonter compte tenu du contexte financier difficile du moment. « A cause de l’inflation tout est devenu cher. Les fournitures scolaires n’ont pas été épargnées par cette hausse des prix.  Avec beaucoup d’enfants ce n’est pas facile à gérer et cela donne des cheveux blancs », déplore un parent d’élèves.

Après trois mois de vacances, les élèves maliens ont repris le chemin de l’école en ce début du mois d’octobre. Au cours de cette nouvelle année, les élèves et leurs parents s’attendent à 9 mois de travail assidu. Pour cela, ils se préparent à démarrer la nouvelle année scolaire avec force et rigueur
Mme Maïga Fatoumata, directrice du Jardin d’Enfants Saint Kizito

Au niveau des librairies, ce n’était pas la grande bousculade à notre passage à deux semaines de la rentrée. Malgré le pas lent des acheteurs, les gérants des librairies ne désespéraient pas. « Aujourd’hui le marché n’est pas certes très dense mais ça promet. Nous avons déjà reçu les commandes des clients réguliers notamment des écoles qui ont le programme international.  Il y a aussi certains parents d’élèves qui attendent la reprise pour que les besoins en fournitures soient exprimés par les écoles avant de procéder aux achats. Donc malgré la lenteur et le contexte difficile on sent que le marché sera très animé une fois la reprise effective », a rassuré un gérant de libraire à Bamako.

Au niveau des établissements scolaires, les préparatifs pour la nouvelle rentrée allaient également bon train. A notre passage, des parents se succédaient dans les services administratifs pour l’inscription ou la réinscription de leurs enfants. « Les démarches se passent bien. L’éducation des enfants étant une obligation des parents, ceux-ci s’acquittent de ce devoir malgré le contexte difficile. Ils sont nombreux à se rendre dans notre école pour l’inscription ou la réinscription de leurs enfants », a laissé entendre Moustapha Konaté, surveillant à l’école Saint Kizito de Bamako. Même son de cloche chez Mme Maïga Fatoumata, directrice du Jardin d’Enfants du même établissement.

Alassane CISSOUMA