Littérature : « Les pépites d’Essakane » ou un hommage aux femmes

19 octobre 2023

Premier livre à caractère biographique de Ag Ibrahim Mohamed, Les pépites d’Essakane compte 173 pages. Il rend hommage aux femmes qui travaillent dans la mine d’Essakane à travers des portraits d’une quarantaine d’entre elles. L’œuvre a été rendue public à Ouagadougou le 21 septembre 2023.

« Les pépites d’Essakane » aborde une problématique d’actualité ancrée dans certaines perceptions ainsi que les regards de la société sur les femmes qui exercent des métiers dits masculins.
Ag Ibrahim Mohamed, auteur de l’œuvre "Les pépites d'Essakane"

A travers l’œuvre « Les pépites d’Essakane », Ag Ibrahim Mohamed dresse les portraits de quarante femmes, employées de la mine d’Essakane. Femmes au foyer, elles ont allié vie de couple et travail professionnel.  Femmes de différentes catégories socio professionnelles, elles se démarquent par leur ardeur au travail. « Elles ont contribué à faire briller l’or dans le Sahel burkinabè », a relaté Dr Aïcha Tamboura Diawara, enseignante chercheure et préfacière de l’œuvre qui ajoute que ce livre rend hommage aux femmes qui ont su changer le regard porté sur la femme burkinabè.

L’œuvre fait découvrir des femmes qui se sont illustrées par leur leadership. Elles sont géologues, métallurgistes, mécaniciennes, chimistes, opératrices, électriciennes, conductrices de dumper, pilotes, etc. ce sont là des portraits intéressants des employées de la mine que l’auteur fait découvrir.

« Les pépites d’Essakane » aborde une problématique d’actualité ancrée dans certaines perceptions ainsi que les regards de la société sur les femmes qui exercent des métiers dits masculins.
Les pépites d’Essakane, une œuvre de 173 pages

Tout au long du livre, l’auteur décrit le vécu professionnel des femmes, les difficultés qu’elles rencontrent et surtout les défis à relever au quotidien.

Pour Aïcha Tamboura Diawara « parler des femmes dans un monde submergé par des hommes et qui pratiquent des métiers dits masculins, c’est déconstruire le stéréotype du genre sur les métiers dédiés aux femmes et ceux des hommes ». Pour elle, il suffit juste aux femmes d’avoir la connaissance, la technicité, le savoir et le savoir-faire pour être au même niveau et dans le même milieu où des hommes se trouvent.

« Les pépites d’Essakane » aborde une problématique d’actualité ancrée dans certaines perceptions ainsi que les regards de la société sur les femmes qui exercent des métiers dits masculins. 

« Les pépites d’Essakane » aborde une problématique d’actualité ancrée dans certaines perceptions ainsi que les regards de la société sur les femmes qui exercent des métiers dits masculins.
Dr Aïcha Tamboura Diawara, préfacière de l’œuvre

Dans un style d’écriture facile, cette œuvre qui se laisse lire aisément, est un hommage, selon l’auteur, rendu non seulement aux employées d’Essakane mais à toutes les femmes du Burkina Faso qui participent à la production mais qui ont toujours été des éternelles oubliées. « Rendre hommage à ces femmes, ce n’est que justice rendue », a conclu L’auteur.

Delphine Sangaré, première mécanicienne d’engins lourds de la mine d’Essakane par ailleurs une des pépites, apprécie cette œuvre qui les « galvanise davantage ». Plus qu’un hommage, poursuit-elle, c’est une invite à s’améliorer encore plus afin être des exemples pour les autres.  « C’est un honneur pour nous femmes qui travaillons sur la mine d’Essakane mais également sur toutes les mines du Burkina Faso », a-t-elle exprimé sa joie avant d’inviter les jeunes filles à ne pas se décourager, à continuer à se battre, à se démarquer de la facilité mais aussi avoir des objectifs et aller jusqu’au bout de ces objectifs. « Il ne faut surtout pas se décourager », conclut-elle.

Masbé NDENGAR de Bodo