Agadez : Adiza Amadou, la teinturière aux doigts magiques !

4 décembre 2023

Le métier de la teinture batik est une passion pour Adiza Amadou dans la capitale de l’Aïr au Niger. Bien qu’ayant été formée à plusieurs autres métiers, c’est surtout dans celui de la teinture qu’elle se sent le mieux. Au quotidien, Adiza Amadou peut confectionner une dizaine de motifs variés en fonction de son imagination. Possédant aujourd’hui un important stock, la teinturière lance un SOS afin de pouvoir écouler ses œuvres.

Passionnée de teinture depuis ses 19 ans, la jeune dame de 30 ans partage aussi son expérience avec d’autres jeunes. Depuis 2020, elle a contribué à la formation de plus d’une dizaine de jeunes et nourrit l’espoir d’ouvrir un jour un centre de formation et une boutique pour vendre ses articles.
Adiza Amadou, teinturière à Agadez

Colorants en main, Adiza Amadou, que nous avons trouvé à son domicile sis au quartier Hasna, dans la ville d’Agadez est en train d’imaginer des combinaisons de couleurs. Selon elle, le marché du batik est saturé dans la ville d’Agadez causant ainsi la mévente de ses produits. Aussi insiste-t-elle, la location d’une boutique est difficile faute de moyens financiers.

Adiza teint non seulement les étoffes mais aussi des robes et des voiles. Les prix, selon elle, défient toute concurrence mais elle peine à écouler ses produits.

Passionnée de teinture depuis ses 19 ans, la jeune dame de 30 ans partage aussi son expérience avec d’autres jeunes. Depuis 2020, elle a contribué à la formation de plus d’une dizaine de jeunes et nourrit l’espoir d’ouvrir un jour un centre de formation et une boutique pour vendre ses articles.
Au quotidien, Adiza Amadou crée des différents motifs

Elle vend les robes à partir de 5000 FCFA et les voiles à 2000 FCFA. « Les articles ne se déteignent pas », a confié une de ses clientes, Zalissa Rabé. « J’achète ses robes et j’avoue que depuis plus de 5 ans que je les utilise la couleur ne change pas », a-t-elle témoigné.

Dame Amadou nous a fait voir une panoplie d’attestations à des formations auxquelles elle a eu à participer. « Je suis consciente que la femme doit être une aide pour son mari. De ce fait, je ne me laisse pas aller au gain facile. Il faut que main dans la main, nous puissions travailler pour offrir un meilleur avenir à nos enfants », a confié la jeune dame qui dit tirer sa motivation de son époux, lui également couturier.

Passionnée de teinture depuis ses 19 ans, la jeune dame de 30 ans partage aussi son expérience avec d’autres jeunes. Depuis 2020, elle a contribué à la formation de plus d’une dizaine de jeunes et nourrit l’espoir d’ouvrir un jour un centre de formation et une boutique pour vendre ses articles.

Mais en attendant la concrétisation de son rêve, sa principale préoccupation demeure l’écoulement de ses produits.

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Mireille BAILLY