Insécurité routière : Une victime toutes les 14 heures dont les jeunes en majorité

29 décembre 2023

Assurant la présidence rotative de l’Organisation de la Sécurité Routière en Afrique de l’Ouest, le Mali a abrité du 7 au 8 décembre 2023 à Bamako le Forum international sur la prévention routière. Ce forum qui s’est tenu sous le thème « La sécurité routière, un défi transfrontalier » intervient après avoir dévoilé des statistiques alarmantes notamment chez les jeunes âgés de 18 à 35 ans.

Le Forum international sur la prévention routière s’est déroulé en 48 heures dans la capitale malienne. Selon le gouvernement du Mali, l’objectif de ce forum était d’offrir un cadre d’échanges sur les meilleures pratiques internationales de prévention des risques d’accidents de la route, afin de renforcer la sécurité routière
La ministre des Transports,  Mme Dembélé Madina Sissoko,  remettant un casque à un usager de la route

Le Forum international sur la prévention routière s’est déroulé en 48 heures dans la capitale malienne. Selon le gouvernement du Mali, l’objectif de ce forum était d’offrir un cadre d’échanges sur les meilleures pratiques internationales de prévention des risques d’accidents de la route, afin de renforcer la sécurité routière. L’organisation de cette rencontre fait partie des responsabilités du Mali en tant que pays assurant la présidence de l’Organisation de la Sécurité Routière dans la région ouest-africaine. A ce titre, il incombe à l’Etat malien d’entreprendre et de valider toutes initiatives de promotion de la sécurité routière dans l’espace communautaire. D’où l’initiative de ce forum qui fait suite au constat alarmant de la fréquence et la gravité des accidents de la circulation routière dans le pays, dans la sous-région voire sur le continent, a indiqué le ministère malien des Transports. Selon le département ministériel, l’accroissement spectaculaire de la motorisation, la forte croissance démographique et l’urbanisation galopante sont entre autres facteurs qui contribuent à la multiplication des risques liés à l’usage de la route.

A en croire les statistiques dévoilées par le gouvernement du Mali, du fait notamment de l’utilisation massive des engins motorisés à deux ou trois roues, les victimes de la route se retrouvent principalement dans la tranche d’âge de 18 à 35 ans et dans la catégorie des usagers de la route les plus vulnérables que sont les piétons, les personnes âgées, les enfants et les personnes vivant avec un handicap.

Le Forum international sur la prévention routière s’est déroulé en 48 heures dans la capitale malienne. Selon le gouvernement du Mali, l’objectif de ce forum était d’offrir un cadre d’échanges sur les meilleures pratiques internationales de prévention des risques d’accidents de la route, afin de renforcer la sécurité routière

Pire, les statistiques annuelles moyennes d’accidents de la route des cinq dernières années, dévoilées par la même source, révèlent qu’une personne est tuée toutes les 14 heures. « Les facteurs d’accidents de la circulation routière sont répartis comme suit : le facteur humain qui représente 82%, les défaillances techniques du véhicule 10%, les infrastructures routières et leur environnement 8% », peut-on lire dans un communiqué ministériel.  

Le forum tenu à Bamako sur la problématique a été un cadre d’échanges sur les meilleures pratiques à adopter en vue de renforcer la sécurité routière. Il a réuni plusieurs experts du domaine dont la ministre des Transports du Mali et ses homologues du Niger et du Burkina Faso.

A l’issue de deux jours d’échanges, les experts de la circulation routière ont formulé plusieurs recommandations. Il s’agit notamment de l’adoption des mesures d’accompagnement dans le cadre du renouvellement du parc automobile, d’actualiser les réglementations nationales relatives à la limitation de l’âge des véhicules au regard des directives de la CEDEAO.

En outre, les panelistes du forum ont évoqué la nécessité de mettre en œuvre des mesures suivantes : « appliquer la réglementation sur le port de la ceinture de sécurité et le port de casque pour les motocyclistes, mettre en place des systèmes de vidéo-verbalisation pour lutter efficacement contre l’excès de vitesse, équiper les forces de l’ordre en équipements de contrôle de vitesse adéquats, installer des dispositifs de limitation de vitesse, mettre en place un fonds de garantie automobile conformément au code CIMAC (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA), et plomber des véhicules, former en médecine d’urgence les médecins et infirmiers de la protection civile, renforcer les capacités des acteurs de la société en matière de secourisme, prendre en compte les données des accidents de la voie publique, des structures sanitaires, la protection civile dans la gestion globale des cas d’AVP (accident de la voie publique). »

Alassane CISSOUMA