Tchad : Etena, foyer des investisseurs

5 janvier 2024

Etena est une déformation linguistique du mot « Lieutenant », grade du tout premier habitant de cette bourgade, un officier de l’armée française. Il a été créé en 1958, puis urbanisé le 11 juin 2019 par le ministère de l’Aménagement du Territoire de l’Habitat et de l’Urbanisme, selon la Télévision Nationale du Tchad. Située à environ 30 kilomètres à la sortie Sud de la capitale N’Djamena, cette localité offre des opportunités aux opérateurs économiques et autres investisseurs. Etena qui comptait plus de cinq mille habitants d’après les données du dernier recensement général de la population (2009), accueille aujourd’hui, un plus grand nombre de personnes. Fonctionnaires, entrepreneures et commerçants affluent vers cette zone favorable à l’agriculture et à l’élevage. Cette localité autrefois occupée par les hommes du monde rural est au centre de ce carnet de voyage.

Etena est situé aux abords de la voie nationale numéro 1. Tout au long de cette voie principale, de petits commerces s’offrent aux passagers, visiteurs et investisseurs à la recherche d’opportunités. Des fruits et légumes exposés à l’entrée et à la sortie de ce village de la sous-préfecture de Koundoul, département du Chari et province du Chari Baguirmi, témoignent des potentialités d’Etena
Etena, une zone agricole par excellence

Etena est situé aux abords de la voie nationale numéro 1. Tout au long de cette voie principale, de petits commerces s’offrent aux passagers, visiteurs et investisseurs à la recherche d’opportunités. Des fruits et légumes exposés à l’entrée et à la sortie de ce village de la sous-préfecture de Koundoul, département du Chari et province du Chari Baguirmi, témoignent des potentialités d’Etena. « De par sa situation géographique, le village Etena offre des opportunités à la capitale N’Djamena avec un accès facile à la voie bitumée pour acheminer nos produits.  Parfois, on n’a pas besoin d’effectuer un déplacement à N’Djamena. Les marchés hebdomadaires des villages voisins nous permettent de liquider nos produits », témoigne Djabba Guirmourba, aviculteur et manager de la Ferme Tanisha et Djonson, installé à Etena depuis cinq ans. Pour lui, la population d’Eténa est accueillante et hospitalière. Elle n’a pas de soucis avec ceux qui viennent y investir. « La qualité de la main d’œuvre est un facteur encourageant. Nous comptons beaucoup plus sur la main d’œuvre locale », a confié Djabba Guirmourba. Comme lui, nombreux sont les jeunes promoteurs résidants à N’Djamena qui convoitent les terres de cette zone.

« C’est une zone propice aux activités agricoles et à l’élevage. Le sol de ce lieu est fertile », reconnait Emmanuel Tchinddébé, entrepreneur en expérimentation dans le domaine avicole. A entendre l’aviculteur, l’atmosphère et la tranquillité de ce village sont des facteurs favorisant l’aviculture.

Une population dynamique

Etena est situé aux abords de la voie nationale numéro 1. Tout au long de cette voie principale, de petits commerces s’offrent aux passagers, visiteurs et investisseurs à la recherche d’opportunités. Des fruits et légumes exposés à l’entrée et à la sortie de ce village de la sous-préfecture de Koundoul, département du Chari et province du Chari Baguirmi, témoignent des potentialités d’Etena
Une zone favorable à l’élevage

La population d’Etena constitue en elle-même un atout pour son rayonnement, à en croire le secrétaire du chef du village. « En saison des pluies, tout le centre de la localité se vide de ses habitants. La population se met en retrait pour les travaux champêtres. Après les récoltes, les jeunes se tournent vers l’exploitation de carrières (extraction et vente du sable) et la fabrication des briques pour la vente », a-t-il confié. Partagée entre plusieurs activités du monde rural, la population d’Etena pratique une agriculture durable. En saison sèche, c’est la culture maraîchère qui devient pour certaines personnes une occupation principale. Cette culture de contre saison est pratiquée aux pieds des berges du fleuve Chari quand les eaux se retirent. Chaque jour en période de récolte, des fruits et légumes sont acheminées d’Etena vers N'Djamena.

Si cette localité séduit aujourd’hui les investisseurs de tout genre, c’est grâce à la politique d’accueil adoptée par ses habitants. « Auparavant, quand un étranger se présente, on lui donne gratuitement une parcelle pour ses activités », a fait savoir le secrétaire du chef du village. La forte affluence humaine montre l’essor de cette localité. Comme d’autres localités situées en périphérie de N'Djamena, Etena entend réhabiliter son marché hebdomadaire du vendredi à l’arrêt depuis un certain temps.

Alhadji Bougar MAHAMAT HASSAN